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eric verhaeghe - Page 2

  • La stratégie de la peur est une violence faite par les élites...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Michel Maffesoli à Eric Verhaeghe pour Le Courrier des stratèges, dans lequel il évoque la culture élitaire de l'oligarchie qui pense vaincre la mort et qui déploie une stratégie de peur pour asseoir sa domination sur la société.

    Penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli a publié récemment  Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014) , Être postmoderne (Cerf, 2018), La force de l'imaginaire - Contre les bien-pensants (Liber, 2019) ou, dernièrement, La faillite des élites (Lexio, 2019).

     

                                              

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  • Quand la pseudo-écologie veut faire table rase de la culture populaire française...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Eric Verhaeghe cueilli sur Figaro Vox dans lequel il analyse les raisons de la détestation qu'éprouvent les cadres d'Europe - Écologie - Les Verts à l'égard de la France populaire et de ses traditions.

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    Tour de France, sapins de Noël... «L’écologie radicale veut faire table rase de la culture populaire française»

    Le maire de Lyon n’a pas manqué sa rentrée médiatique. Coup sur coup, il vient de rompre avec la tradition du vœu des Échevins présenté à l’archevêque, qui remonte à 1643, sous prétexte de laïcité, puis il a taclé le Tour de France qu’il trouve «machiste et polluant». Ce sont deux éléments de la culture populaire française, et lyonnaise, qui sont soudain dans son viseur, et on n’en sera à dire vrai pas très étonné.

    On avait déjà entendu Benjamin Griveaux dénigrer la France qui fume des clopes et qui roule en diesel. Ce mépris bien senti d’un éminent élu marcheur avait fait grand bruit, car il révélait soudain la face à peine voilée du substrat macroniste: le rejet du «Français moyen» qualifié plus tard par le président de la République de «Gaulois réfractaire».

    Le maire de Lyon ne se tient pas très éloigné de ce mépris présidentiel, et il pousse le vice, ou l’audace, jusqu’à l’assumer politiquement. Les vieilles traditions lyonnaises de dédicace religieuse? On arrête. Le Tour de France dont l’adjudant Kronenbourg de Cabu ne manquait pas une étape? On arrête aussi.

    On comprend ce qui est visé ici: la France d’après, celle des écologistes puritains, doit faire table rase de tous ces vieux éléments de culture populaire qui ont fait l’identité d’avant. Un nouvel ordre, un nouvel homme, un nouveau Français, doit voir le jour sous les lumières de la nature et de son étrange cosmologie de rupture.

    Lionel Jospin avait parlé de droit d’inventaire à propos de l’héritage «mitterrandien». Le maire de Lyon se propose d’exercer un droit d’inventaire sur la culture française en la purgeant de ses éléments qu’il juge les moins désirables ou les moins acceptables. Et l’orientation de la purge est assez claire: le catholicisme (qui n’est pas rien, à Lyon) et le sport collectif, ces deux mamelles de l’identité populaire française qui, aux yeux des écologistes, sont autant de boulets inutiles à traîner.

    Et ce qu’il faut penser ici, c’est le phénomène en cours que constitue le déploiement de l’écologie et de sa radicalité dans l’esprit des bourgeoisies métropolitaines dominantes. Pourquoi aimer la nature suppose-t-il de ranimer une guerre avec l’église catholique (tout en lançant des constructions de mosquée, comme c’est le cas à Lyon)? ou de stigmatiser une fête populaire rituelle, au cours de laquelle la France se rassemble en un tour symbolique de ce qu’elle est et de ce qui constitue sa diversité? Pourquoi la construction politique de l’écologie se construit-elle dans la réaction contre cette France populaire, avec ses croyances sans doute naïves et chauvines, mais qui font la cohésion d’un peuple?

    Il n’existe peut-être pas. Sans doute pas de réponse univoque à cette question. Mais une chose est sûre: l’écologie ne se résume pas à l’amour de la nature (partagé, au demeurant, par les agriculteurs et les chasseurs, autres cibles des écologistes), elle s’accompagne, se nourrit, d’une réaction contre les petites gens et leurs croyances, dès lors qu’elles relèvent de notre identité structurelle.

    Si une réponse existe à la question du «pourquoi l’écologie est-elle une réaction contre la culture populaire?», elle se trouve probablement dans la sociologie du mouvement écologiste lui-même. On n’a peut-être pas assez dit que l’écologie était d’abord portée par une moyenne bourgeoisie de cadres du secteur public et, marginalement, du secteur privé. Certes, ces cadres irriguent tout le champ politique, mais l’originalité des écologistes est d’en rassembler une plus forte concentration, mue par des valeurs «de gauche» et par une vision économique relativement libérale ou, en tout cas, auto-gestionnaire et peu centralisatrice.

    Pour trouver des traces de cette composition particulière, on lira par exemple la monographie de Luc Rouban publiée dans un cahier du CEVIPOF de 2011, sur l’origine sociale des députés. Rouban montre que, sur l’ensemble de la période courant jusqu’à 2011, les députés écologistes sont ceux qui, le plus massivement, sont issus de la bourgeoisie moyenne, c’est-à-dire de cette population de cadres intermédiaires du public ou du privé qui font les «managers opérationnels» du capitalisme français. 2 députés écologistes sur 3 viennent de cette classe sociale, et un député sur dix seulement vient des classes supérieures. Dans aucun parti, on ne trouve une telle surreprésentation des milieux moyens, et une telle sous-représentation des classes supérieures, exception faite du parti communiste (étranger aux classes moyennes et aux classes supérieures).

    Ces chiffres font sens dans la mesure où ils illustrent la diffusion désormais majoritaire des idées et des valeurs de cette moyenne bourgeoisie issue des milieux enseignants, des chefs d’équipe dans les bureaux, de ces managers intermédiaires qui ne font plus partie de la masse, mais qui n’ont pas intégré les cercles de décideurs dans les entreprises ou les administrations. Et la première définition de cette bourgeoisie est de rejeter la culture de ceux qui sont immédiatement sous ses ordres. La fête sportive (le cyclisme, le football, et quelques autres) l’horripile. Les vieilles croyances religieuses aussi.

    On sent ici la difficulté pour cette classe intermédiaire d’exister, et son besoin de recourir à des exclusives et des bannissements pour cerner ses propres contours.

    De ce point de vue, la question de la «mobilité douce», le nouveau gimmick de l’écologiste ordinaire, est éclairante. Sous prétexte de sauver la planète, il faut interdire les automobiles dans nos rues (et bientôt «densifier» la ville en construisant en hauteur et en bannissant les pavillons individuels).

    On voit bien les avantages induits de ces mobilités douces: sans voiture, les banlieusards, c’est-à-dire cette masse de gens socialement infériorisés qui ne sont pas dans les centres villes, mais à leurs portes, viendront moins souvent troubler l’entre-soi d’une classe sociale émergente qui aspire à exercer sa suprématie sur un espace qu’elle considère désormais à sa main. Chaque classe sociale chez soi, et les vaches seront bien gardées.

    Bien entendu, cette logique d’apartheid est en conflit avec les valeurs généreuses affichées par les écologistes. Il devient donc stratégique de dissimuler cette conception réactionnaire derrière un éloge tout à fait artificiel du «vivre ensemble», qui consiste pour l’essentiel à promouvoir de façon assumée le remplacement des «Gaulois réfractaires» par une population de migrants sans conscience politique pour l’accueil de qui les pouvoirs publics ont l’injonction de construire des logements sociaux.

    La compréhension de la sociologie écologiste éclaire aussi cette étrange réaction, ce rejet de la culture populaire par les écologistes. La bourgeoisie moyenne qui porte cette doctrine politique se caractérise en effet par son faible patrimoine et par sa dépendance au salaire. Chez les écologistes, on trouve peu de professions libérales, de patrons ou de possédants qui disposent d’un patrimoine par héritage. On trouve surtout des gens qui, s’ils éprouvent le besoin de «sortir du lot», sont aussi en conflit avec les héritiers patrimoniaux qui contestent leur primat social.

    On comprend dans cet esprit pourquoi les écologistes (et, sur ce point, ils sont à l’unisson des Piketty et consorts) ont une perception négative du patrimoine et de l’héritage. Ils se pensent volontiers comme des gens nouveaux et n’ont aucun intérêt objectif à préserver l’acquis des siècles précédents. D’où ce rejet des traditions populaires et, dans une certaine mesure, ce rejet de tout ce qui peut rappeler la modestie de leurs origines.

    C’est dans la construction d’une culture nouvelle que la moyenne bourgeoisie écologiste pourra raboter les différences de niveaux qui l’infériorisent par rapport aux classes supérieures qui dominent la société… et les partis traditionnels de gouvernement.

    L’émergence de cette nouvelle bourgeoisie si hostile au patrimoine, qu’il soit populaire (et culturel), immobilier ou financier, est en construction depuis les années 70. Elle rassemble largement les enfants des soixante-huitards dont elle prolonge, en les radicalisant, les slogans bien connus.

    Désormais, l’héritage soixante-huitard est incrémenté dans une nouvelle classe sociale qui conteste en profondeur l’identité forgée dans ce pays avant son émergence. Il faut l’entendre comme une donnée brute et durable qui n’a pas fini de faire débat, voire polémique. L’élection, à la tête de nos grandes métropoles, de représentants militants de cette bourgeoisie plutôt désargentée nous réservera encore de nombreuses surprises.

    Eric Verhaeghe (Figaro Vox, 11 septembre)

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  • Les snipers de la semaine... (201)

    eric verhaeghe, didier raoult, système, emmanuel de gestas, censure, mark zuckerberg, facebook

    Au sommaire cette semaine :

    - sur L'Incorrect, Emmanuel de Gestas dézingue Mark Zuckerberg et son système de censure sur Facebook...

    Lettre ouverte au dieu Zucc

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    - sur Le courrier des Stratèges, Eric Verhaeghe mouche le système et ses pulsions totalitaires dans l'affaire Raoult...

    Hydroxychloroquine : Raoult mis à l’index et banni par la noblesse et le clergé républicains

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  • Les snipers de la semaine... (187)

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    Les snipers, qui ne sont pas tous à la plage, ne pouvaient pas rater cette semaine l'ineffable François de Rugy et ses homards :

    - sur Le Point, Pascal Praud assassine avec le sourire celui qui aurait dû rester député...

    Amours, coquillages et crustacés

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    - sur blog Huyghe.fr, François-Bernard Huyghe analyse l'affaire sous l'angle de la communication et dézingue, au passage, la celle, pathétique, de l'ex-ministre...

    Comment se débarrasser d'un homard ?

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    - sur le Courrier des stratèges, Eric Verhaeghe flingue les mœurs d'une bobocratie enfermée dans son entre-soi...

    Affaire de Rugy: quand la France découvre ce qu’est la bobocratie

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (8)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Thibault Isabel (rédacteur en chef de la revue Krisis) trace pour le cercle Henri Lagrange un beau portrait politique de Pierre-Joseph Proudhon, l'un des principaux théoricien du socialisme. 
     
    • Contre la démocratie de l'informe et son délitement qui n'engendre que chaos et humiliation, le sociologue Jean-Pierre Le Goff plaide pour une vigoureuse réforme intellectuelle et morale européenne.
     
     
    Christopher Caldwell, journaliste américain qui avait publié en 2011une excellente Révolution sous nos yeux (Le Toucan) dans laquelle il notait que l'islam allait grandement transformer la civilisation européenne réagit aux attentats de Bruxelles. Il déclare que les élites françaises seraient moins perturbées par un parti islamiste au pouvoir que par le Front national et il pointe la complicité des classes supérieures et des nouveaux arrivants au dépens des classes populaires et des classes moyennes (démonstration de Christophe Guilluy). À propos de la laïcité cette remarque très juste qui illustre parfaitement le retournement auquel nous sommes confrontés, "la France invoque aujourd'hui, pour faire entrer les musulmans dans la communauté nationale, des règles destinées à expulser les catholiques de la vie politique".
     
     
    • Chronique d'Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire. En prenant ses distances avec les clichés habituels il traite cette fois des motivations des terroristes de Daech.
     
     
    • "Qui est l'ennemi ?", résumé très intéressant des interventions des sixième Assises nationales de la recherche stratégique du CSFRS (décembre 2015). À propos de Daech et du terrorisme en Europe.
     
     
    • Le médiologue Régis Debray réfléchit à haute voix sur le thème du terrorisme et de la communication, lors des assises évoquées précédemment. Selon lui on ne vaincra pas une conception du monde à coup de missiles et "déclarer la guerre" aux fous de dieu est une folie...
     
     
    • Pour Marc Crapez les attentats sont dus essentiellement au fait que se sont constituées des enclaves immigrées au cœur de l'Europe.
     
     
    Pierre Milloz voit dans la submersion migratoire de l'Europe un suicide auquel celle-ci n'oppose qu'une résignation passive, quand ce n'est pas des acclamations de joie, 
     
     
    • L'Observatoire des Journalistes et de l'Information Médiatique (OJIM) se demande pourquoi les journalistes se sont fait le service com du gouvernement dans sa scandaleuse campagne contre la "haine" qui est un pur déni des réalités observables.
     
     
    • Pour Éric Zemmour "le réel est entré par effraction au gouvernement" mais cela n'a duré qu'un bref instant. Comme disait Guy Debord dans La Société du spectacle : "Dans le monde réellement  renversé, le vrai est un moment du faux" (1967).
     
     
    • L'ensemble des articles du Monde Diplomatique à propos du grand marché transatlantique. 
     
     
    Marcel Gauchet s'entretient avec Olivier de Lagarde sur France info le 29/03/2016. Discussion autour de son livre Comprendre le malheur français (Stock). En deux épisodes.
     
     
    Éric Verhaeghe, énarque défroqué et ancien administrateur des URSSAF affirme tranquillement que pour défendre l'intérêt général il faut être dissident
     
     
    Myret Zaki journaliste suisse d'origine égyptienne montre comment le combat "moral" des États-Unis contre le secret bancaire suisse n'a servi qu'à rapatrier chez l'oncle Sam nombre d'avoirs financiers internationaux où il leur est garanti d'échapper à la "transparence". La raison (fiscale) du plus fort est toujours la meilleure.
     
     
    • La sénatrice de l'Orne, Nathalie Goulet, qui avait posé une question écrite iconoclaste mais bien légitime au secrétaire d'Etat chargé du budget à propos de la défiscalisation des dons à Tsahal, une armée étrangère semble-t-il. Il est ahurissant que de tels dons puissent donner lieu à une réduction d'impôts. Les  réductions d'impôts pour dons sont, en France, censés compenser des dépenses qui devraient autrement être assurées par l'impôt, et l'impôt sert avant tout à financer les services d'intérêt général. Pas à financer les intérêts étrangers, et encore moins des armées étrangères. Qu'en serait il si ces cadeaux étaient effectués au profit de l'armée de la Corée du Nord, de l'Iran, ou de la Russie ? Il n'empêche Nathalie Goulet, immédiatement soupçonnée d'antisémitisme par les faibles d'esprit, a reçu des menaces de mort.
     
     
    • Sur son blog Caroline Galactéros voit dans les attentats qui ont frappé la France et la Belgique l'effet de réseaux qui ont pu profiter du concours de larges parties de la communauté musulmane pour organiser leur logistique. Elle souhaite que le communautarisme béat et la tolérance publique à l'abri desquels ils ont pu prospérer ne fassent plus désormais l'objet d'un déni de la part de nos élites politico-médiatiques. Pour l'heure, cette aspiration demeure un voeu pieux et le restera tant que les dites élites se refuseront à voir ce qu'elles voient et persisteront à se référer à des analyses qui évacuent l'appartenance de tous les terroristes à une religion particulière. Caroline Galactéros quant à elle privilégie les apports d'ordre culturaliste d'Hugues Lagrange et le point de vue de Marcel Gauchet pour qui la prégnance de l'individualisme juridique rend impossible le traitement de la dimension collective du phénomène.
     
     
    • "L'Occident et la Turquie, un sale jeu qui dure" par Willy Wimmer. Wimmer a été durant une trentaine d'années député CDU au Bundestag et secrétaire d'État. Selon lui l'espoir caressé par la chancelière Merkel de parvenir à un accord avec la Turquie pour résoudre le problème des "réfugiés" relève d'une chimère, tant que l'Allemagne soutiendra les revendications des kurdes d'Asie mineure.
     
     
    • Syrie : un journaliste américain dévoile la réalité. Robert Fisk est le correspondant  de The Independent pour le Proche Orient.
     
     
    • Syrie : imbroglio fatal pour les sponsors de la guerre civile. Quand des terroristes armées par le Pentagone combattent ceux armés par la CIA...
     
     
    • Le point sur la situation militaire en Syrie et en Irak par le colonel Michel Goya.
     
     
    • Réveiller la France chrétienne ? Après le rachat de la relique de Jeanne d'Arc, le fondateur du Puy du Fou se réclamant du roman national oppose une Angleterre jalouse de son passé à une France déracinée qui s'effondre sur elle même ("un peuple qui n'a plus de légende meurt de froid"). Philippe de Villiers évoque avec candeur (et talent) le "mystère français",  "l'anneau de dévotion", figure allégorique qui pour les uns avait des pouvoirs maléfiques et pour les autres bénéfiques. Une jolie légende bien mise en scène par les animateurs du Puy-du-Fou pour le plus grand bonheur de la France patriote et catholique.
     
     
    • La délitescence des hommes et femmes d'État européens face à l'offensive terroriste vue par le colonel Goya qui n'hésite pas à traiter Manuel Valls, notre chef de guerre, de substitut de plastique...
     
     
    • Colère chez les festivistes bruxellois. Tandis que sur la place où ils célébraient le vivre-ensemble dans une interminable kermesse à Neu-neu, glorifiant ainsi la cause des effets dont ils sont victimes, quelques centaines de jeunes gens, immédiatement présentés par les médias comme de vulgaires hooligans fascisants et racistes, ont déboulé sur l'étalage de fleurs, de nounours, de dessins à la craie, et de proclamations en globish pour y crier quelques slogans simples et y afficher leur détermination virile. Cette brutale intrusion du dissensuel a entravé quelques instants l'orgie lacrymale des bisounours qui s'imaginent dans leur coupable (mais innocente) stupidité que l'on peut opposer avec succès les bons sentiments aux cinglés de l'explosif et de la kalachnikov. Fiça, les amateurs décérébrés d'amour universel ont brisé net leurs gémissements et ont entonné en réplique à cette immixtion le vigoureux cantique "première, deuxième, troisième génération; nous sommes tous des enfants d'immigrés" prouvant par là qu'à l'enchère de l'idiot utile leur bêtise n'avait pas de prix. Par la grâce d'une formule aussi mensongère qu'elle est frappante et concise, ceux pour qui l'ennemi n'existe pas s'en définissaient un unique : le petit gars de chez-nous en lieu et place du barbare islamiste qu'ils osent à peine nommer de crainte d'enfreindre l'interdit sacro saint de l'amalgame. Dans le même temps on apprenait que le Conseil des Théologiens musulmans de Belgique avait refusé de réciter une prière dédiée aux victimes des attentats car celles-ci n'étaient pas toutes musulmanes... De quoi décourager nos bobocrates s'ils n'étaient rétifs à ce qu'ils entendent et à ce qu'ils voient.
    On trouvera ci-jointe une réaction de Jean Ansar (Métamag) suivie d'un billet du très catholique Richard Millet à propos de l'unanimité stupide qui accueille les attentats de Bruxelles.
     
     
     
    • Sur Causeur Daoud Boughezala rend compte de la cérémonie d'hommage à Mireille et Jacques Renouvin auxquels une place de Paris a été dédiée. On appreciera le paradoxe d'une Anne Hidalgo au garde-à-vous devant un ancien de L'Action Française...
     
     
    • Une poussive étude de la Fondation Jean Jaurès rédigée par Stéphane François consacrée à "L'écologie, un enjeu de l'extrême droite". Le but de cette analyse : "Laver l'écologie du soupçon d'être un milieu réactionnaire".
     
     
    • Un probable deuxième site viking découvert à la pointe sud Terre Neuve.
     
     

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  • Les snipers de la semaine... (114)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur le Monde diplomatique, Serge Halimi dézingue la diplomatie française

    Dégringolade de la France

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    - deux ministres, Myriam El Khomri et Najat Vallaud-Belkacem, se font moucher respectivement par Eric Verhaeghe sur le Figaro Vox, et par Jean-Paul Brighelli, décidément sniper d'honneur, sur Le Point...

    Pourquoi Myriam El Khomri doit démissionner

    Najat Vallaud-Belkacem : les dessous chics de la réforme du collège

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